C’est à Montparnasse, autour de La Ruche, que se sont rassemblés, pendant l’entre-deux-guerres, de jeunes artistes venus du monde entier. À la Pinacothèque, plus de 120 toiles et dessins évoquent l’effervescence créatrice de ce quartier quand Modigliani et Soutine y travaillaient.
A Montparnasse, on entendait parler russe, italien, anglais, espagnol, polonais, et même japonais quand Foujita débarqua un jour de 1913. On entendait aussi parler peinture, beaucoup. L’atmosphère ressemblait à celle de Montmartre quelques années plus tôt, quand les artistes se retrouvaient autour du Bateau-Lavoir, mais l’attrait de Montmartre avait fait son temps. Picasso quitte le boulevard de Clichy pour celui de Raspail. Othon Friesz et Fernand Léger travaillent rue Notre-Dame-des-Champs, Chagall et Zadkine sont tous les jours au Dôme ou à La Rotonde. On y croise aussi Blaise Cendrars. Certains fréquenteront La Ruche, hameau d’ateliers de guingois, accolés les uns aux autres, extravagants et misérables, rue de Dantzig.