«Si jeune et autant d’ennemis, c’est bien ! », disait de lui le grand marchand d’art Daniel Wildenstein. À 45 ans, Marc Restellini, bouillonnant directeur de la Pinacothèque de Paris, n’en finit pas de s’attirer les foudres du petit monde de l’art. Lui n’en a cure. Son lieu d’exposition, ouvert en 2007 place de la Madeleine, est un succès. Ses guerriers de terre cuite, négociés avec la Chine en 2008, son duel Valadon-Utrillo en 2009, ont séduit le public. Et l’exposition prêtée par le Rijksmuseum, avec Vermeer et Rembrandt à l’affiche, s’est achevée avec 700 000 visiteurs en quatre mois, soit presque autant que « Picasso et les maîtres » (780 000) au Grand Palais. Un score qui paraît énorme pour un espace d’exposition réduit à 1 200 m2, même ouvert sept jours sur sept. À inscrire dans la surenchère de chiffres à laquelle se livrent actuellement les musées.