C’est un homme à « la réputation compliquée », avec un caractère « difficile » et qui a « une très haute opinion de sa personne », selon Patrizia Nitti, directrice du Musée Maillol. Depuis l’ouverture de la Pinacothèque de Paris en 2007, Marc Restellini s’est attiré, à tort ou à raison, les foudres des directeurs et des conservateurs de musées français. Entre petites mesquineries, blocus d’œuvres d’art, fac-similé d’exposition et déclarations douteuses, celui qui ne vient pas du sérail trace pourtant son chemin. « Je m’en fous. Les gens pensent ce qu’ils veulent. Ma passion, ce sont les tableaux », répond l’intéressé. Libertaire et activiste, fuyant les mondanités et boudant les courbettes attendues par l’establishment, l’homme est un modèle hybride qui détonne dans le milieu de l’art français.